Anne Dubuisson

L’idée est de se promener dans le Parc Jean Valbon, à La Courneuve, pour y repérer sur le sol de beaux fragments urbains : un caillou, un tout petit morceau d’ornementation, de pierre, de brique ou de céramique.
On privilégie les matériaux solides et durables, en évitant les déchets plastiques issus de la pollution. Ces fragments pourront ensuite être conservés, photographiés ou reproduits en 3D. L’activité se veut ouverte et flexible, praticable seul ou en groupe, et accessible à tous les âges.

Cela fera bientôt un siècle que le Parc de la Courneuve existe.
Conçu à l’origine pour améliorer la qualité de vie des habitants de la banlieue, il a véritablement pris forme dans les années 1970. À cette époque, les paysagistes ont choisi de remodeler entièrement le terrain, en y apportant des remblais venus des grands chantiers parisiens, notamment du quartier des Halles.

Aujourd’hui, le promeneur marche, sans toujours le savoir, sur les ruines de Paris - - une idée déjà poétique en soi.
Faire confiance à la trouvaille, se raconter une histoire, réveiller la mémoire collective, s’émerveiller et s’interroger devant un détail : telle est l’expérience que ce lieu invite à vivre.
Le parc s'ouvre alors à l'idée d'une archéologie contemporaine.